Ils ont souillé le chant des partisans.

Mon grand père.

A son enterrement, en hommage à son engagement dans la Résistance pendant la guerre, nous chantions le Chant des Partisans. Hommage à toutes celles et tous ceux qui tombèrent et se battirent.

Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ?

Nous pensions à lui, qui fût dans les premières colonnes de FFI entrant dans Lyon libérée du joug nazi. Cette horreur nazi, qui avait déporté une partie de sa famille, de notre famille, qui avait le tort d’être juive, vers des camps de la mort dont ils ne revinrent jamais.

Ohé partisan, ouvrier et paysan, c’est l’alarme. Ce soir le pays connaîtra le prix du sang et des larmes.

Ce soir, j’ai entendu des dizaines d’imbéciles, plus ou moins conscients de ce qu’ils faisaient, souiller ce chant de mémoire, de douleur et d’honneur en travestissant ses paroles. La salir de leurs obsessions scabreuses et haineuses, pour défendre le misérable commerce du propagandiste zélé de l’antisémitisme le plus abject. Draper leur extrémisme dans les plis du drapeau et tenter de le déguiser en Résistance. Au milieu de bras tendus.

Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place. 

Ils n’auront pas le dernier mot. Parce que nous ne laisserons pas faire cela. Et que nous ne nous laisserons pas voler notre mémoire, parce qu’elle fait ce que nous sommes.

Chantez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute…

 




2 pensées sur «Ils ont souillé le chant des partisans.»

  1. Nous ferons bloc, jusqu’à faire butée, seulement dans l’intention de soigner, mais qui est nous ?
    Ramenons ceux qui se sont égarés dans les méandres de leurs circonvolutions neuronales, contraints par leurs douleurs, jusqu’à errer dans des bibliothèques de mots déliés, perdant le sens des phrases constructives.
    Ils, nous, sont, sommes, fragiles.

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