Aneries budgétaires et constitutionnelles

« En pleines tractations sur le projet de loi de réforme des institutions, le gouvernement a donné son feu vert pour inscrire dans la constitution un principe d’équilibre des comptes publics, dont l’opposition conteste l’efficacité. « 

Je ne suis pas partisan du déficit permanent et à tout prix. Voilà c’est dit. Mais quelle ânnerie mes enfants ! Une constitution doit permettre aux institutions de faire fonctionner le pays selon des valeurs, des principes et doit avoir un certain caractère de permanence susceptible d’affronter les crises graves.

Nul n’est certain de ce dont sera fait demain. Du niveau du pétrole. Des coûts des catastrophes écologiques à venir. Des conflits sur la scène mondiale. J’imagine que si par malheur nous devions affronter des jours où, avec un pétrole à 250$, les estuaires de nos fleuves débordaient sur 50km et qu’il y ait des centaines de milliers de sinistrés non budgétés, avec les conséquences sur plusieurs années sur le budget de l’Etat que l’on peut  imaginer, que ce jour venu, le génial Hervé Morin serait là pour aller aider les réfugiés lui-même puisque l’Etat sera impuissanté.

Et avec un peu de culôt, il trouvera ça formidable et les économistes libéraux lui tresseront des lauriers.

Si on remplaçait les pieds nickelés par des hommes d’Etat ?




1 pensée sur “Aneries budgétaires et constitutionnelles

  1. « impuissanté » c’est très joli 😉
    il y a quand même un point un peu positif dans ces propositions : la pluri-annualité… tout ce qui va dans le sens de la prospective me paraît utile. Mais bon je ne suis pas naïve, je sais que nous ne pourrons pas compter de la part du gouvernement actuel sur une prospective honnête et ambitieuse. Quand on voit que l’Etat signe des Contrats de Projet Etat – Région en sachant avant de les signer qu’il n’aura pas le premier Euro à engager dans les projets contractualisés… les collectivités territoriales, qui elles ont pour obligation de voter des budget équilibrés (avec donc les emprunts), se retrouvent alors à avancer les crédits d’investissements promis par l’Etat…
    bref… encore une fois, Sarkozy et Fillon nous démontrent que la droite française réussit l’exploit de combiner un Etat moins solidaire et une aggravation de la dette publique…

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