Mémoire d'un étudiant…

suplice_sisyphe1

Avancer sur son mémoire quand on a trente six mille choses à faire en même temps relève de la mission impossible. Faute de pouvoir passer suffisement de temps chaque jout dessus, il faut sans cesse repartir à la recherche du fil de la pensée qu'on a abandonné la veille après les quelques instants  consacrés à cette oeuvre épuisante. Pourtant, mon sujet ("le blog politique, après l'essor, quel avenir ?") m'intéresse, j'ai un plan qui tient la route et une problématique plutôt cohérente. Le vrai problème c'est que je ne peux pas passer des journées ou ne serait ce qu'une semaine entière dessus. Du coup je suis assez las avant d'attaquer des parties où je sais ce que je veux dire mais qui sont TRES fastidieuses.

Il y a bien les trains qui ont plein d'avantages pour bosser :

– pas de connection à Internet sur le pc portable = moins de sources de distraction
– l'item précédent fonctionne aussi avec les dvd, la télé, la radio, toutes les saletés conçues pour le confort d'un foyer ou pour m'empêcher de bosser
– souvent le téléphone ne capte pas et on peut bosser sans être dérangé

Ils ont aussi leurs inconvénients :

– pas de connection à Internet = pas de sources documentaires !
– des voisins qui prennent de la place et qui empêchent de se concentrer
– une sacoche d'ordi à se trimbaler toute la journée malgré les plaintes de mon dos..
– une batterie largement insuffisante pour des allers retour d'une moyenne de 4H30.

Même quand je décide de passer une journée chez moi, ça ne le fait pas. Il y a toujours un camarade de service qui m'appelle ou qui tombe sur mon contact msn connecté et qui me demande si je n'ai rien de mieux à faire que d'être chez moi…Est ce que je leur fait un procès stalinien quand il vont en cours, moi ? 😉

Enfin, les gens qui tiennent vraiment à moi ou à mon oeuvre m'encouragent à prendre plus de temps pour dépasser ce stade actuel et misérable de 25 pages. Et, malgré leur souci évident de défendre mon bien être à venir, ils me font quand même culpabiliser de ces petits sacrifices quotidiens de l'essentiel futur à l'accessoire présent. Ce message en fait d'ailleurs partie, je vous laisse. Qui a dit qu'il fallait être des Sisyphes heureux ?

V.