Démission de la Vice Présidence étudiante.

logoparis12

J'ai envoyé mardi ma lettre de démission de la Vice présidence étudiante de Paris 12. Je souhaitais en effet que la date de l'élection du VPE soit rapprochée de l'élection des élus étudiants pour que la situation arrivée il y a deux ans ne puisse plus se reproduire. En effet, le VPE n'avait pas été élu lors des élections dans les grands conseils et c'était un étudiant non élu qui avait continué à représenter les étudiants pendant plus de six mois.

Le mandat de VPE reste un mandat compliqué parce que non cadré statutairement. Un VPE exerce l'influence et le pouvoir qu'il peut avoir en fonction de deux paramètres principaux : la conception politique qu'il a de ce mandat, les choix et la place accordée aux étudiants par la majorité présidentielle dans l'exercice des responsabilités et dans le projet politique. Je crois que la situation idéale serait celle de la désignation en tant que VPE du candidat tête de liste de la liste majoritaire et qui serait connu des étudiants en tant que tel, avec pour lui l'expression d'un choix formulé clairement devant les conseils : l'inscription ou pas dans la démarche politique de l'équipe présidentielle. Dans le cas d'une démarche majoritaire convergente politiquement, le VPE peut participer en tant que tel à la direction de l'université. Dès lors, pourquoi ne pas lui confier des responsabilités dans le travail de direction de l'université, en lui confiant, par exemple, la responsabilité de la vie étudiante. Mon expérience depuis trois ans à la LMDE m'a montré que les étudiants n'avaient pas de complexes à avoir dans l'exercice des responsabilités exécutives.

Je souhaite maintenant succès aux élus de l'Université et plus particulièrement aux camarades de l'Unef qui ont entrepris un travail remarquable de reconquête. Les échéances de renouvellement des équipes étant proches, tant pour la VPE que pour la présidence de l'Unversité, je souhaite que leur travail soit récompensé et profite à tous les étudiants à travers un changement dans l'orientation politique de Paris 12. Bonne chance et bon courage, en particulier à Juliette et Guénaelle. Je continuerai pour ma part, avec mon camarade Julien Roux (qui démarre une vie de blogueur) à défendre les étudiants en Conseil Scientifique.

J'ai tiré de ce mandat certaines satisfactions puisque le travail des élus, et celui de l'Unef Paris 12 a permis de limiter largement la casse concernant le passage au LMD et même de réaliser certaines avancées sur la pluridisciplinarité et les dispositifs de réussite en premier cycle. Le projet d'établissement s'est enrichi d'éléments positifs concernant la vie étudiante. Le contexte politique n'a pas été facile. Quand une université se plaint de la faible participation des étudiants, elle doit sans doute mettre en cause sa propre pratique. Je suis souvent resté assez perplexe devant l'attitude de gens pourtant intelligents, enseignants, rodés à la vie poltique des conseils qui rejettaient systématiquement les propositions portées par les étudiants, et, qui devant la désertion des conseils par une partie des élus quelques mois plus tard, dénoncaient l'apathie et la faible participartion étudiante aux conseils.

Quand le peuple n'est pas satisfait d'une politique, il la sanctionne ou il s'en détourne. Les parallèles sont d'ailleurs assez évident dans la crise politique et démocratique que traverse le pays.  Si on ne peut pas changer de peuple, on peut en revanche changer de politique.

La lettre : démission.pdf