Le ridicule ne tue pas…

« Pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font »

QUEBEC (Canada) – « Pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font », a répliqué lundi Ségolène Royal à ses détracteurs du Parti socialiste, y compris Lionel Jospin, qui a mis en doute les « qualités humaines » et les « capacités politiques » de l’ex-candidate socialiste à la présidentielle.

« Au fond ce qui me vient à l’esprit c’est peut-être cette parole de la Bible +pardonnez-leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font+. Donc, je pardonne à tous ceux qui m’agressent parce que d’abord je pense qu’ils me font moins de mal à moi qu’aux socialistes, qu’à toute la gauche », a déclaré Mme Royal.

L’ex-candidate socialiste entamait lundi une visite de quatre jours au Québec qui constitue son premier grand déplacement à l’étranger depuis sa défaite à l’élection présidentielle. Mais elle a été rejointe par la polémique en France née de la parution dans le quotidien Libération d’extraits d’un livre à paraître du candidat socialiste à la présidentielle de 2002, Lionel Jospin, dans lequel il la critique vivement.

Ce dernier a estimé que Ségolène Royal n’avait pas « les qualités humaines » ni « les capacités politiques » pour diriger le Parti socialiste lors de la prochaine présidentielle.

« Je crois aussi malheureusement qu’il y a, et peut-être est-ce aussi inconscient, dans toutes ces attaques, du sexisme et à le voir à ce point aussi fort, j’en suis moi-même surprise, je pense qu’il s’apparente au racisme », a affirmé Mme Royal.

« J’ai l’impression en lisant tous ces ouvrages que si j’étais Jeanne d’Arc, j’aurais déjà été brûlée vive. Heureusement que nous sommes à cette époque », a-t-elle ironisé lors d’un point de presse à l’hôtel de ville de Québec.




4 pensées sur «Le ridicule ne tue pas…»

  1. Ces références à la Bible et à Jeanne d’Arc sont sidérantes pour un responsable politique de premier plan qui a failli être présidente de la République.
    Je l’ai soutenue durant la pré-campagne, puis durant la campagne, et même après dans sa volonté de changement profond au ps qui en a bien besoin.
    Mais aujourd’hui, peut-on toujours la considérer comme une responsable politique de premier plan ?
    On ne peut pas qualifier le sexisme de racisme, les deux étant certes une forme de discrimination, mais différentes.
    Cependant, elle a raison sur un point, que je partage : les règlements de compte à coups de livres, articles de presse, déclarations à la télé i tutti quanti décrédibilisent à ce point le ps et par extension le socialisme, que je suis dans une perplexité, un désarroi qui se transforme en vive inquiétude pour la défense des valeurs auxquelles je crois, et je ne voudrais pas en arriver au dégout du mouvement qui est censé les défendre, puis les décliner en une politique au service des citoyens de notre pays.
    Qu’en pense le MJS au fait ???

  2. Je crois que la sortie du bouquin de Jospin est arrivé plus tôt que prévu et que les passages cités sont très marginaux. C’est presque une dénaturation du bouquin qui permet d’instruire un procès médiatique pour décrédibiliser tout le reste et permettre à Royal de se poser en victime… Pratique !

  3. Salut,

    autant je ne suis pas un ségo-fan autant je trouve absolument déprimant que Jospin ait encore l’indécence de nous faire suer avec un livre de distribution de bons et de mauvais points. J’aurai aimé rester sur une impression positive avec mes souvenir de ces années de premier ministre mais son attitude de 2002 devenue discutable en 2007 et son pseudo-retour avorté, puis son attitude maintenant me désespère.

    La défaite de 2007 à l’instar de celle de 2002 ne peut pas être celle du seul candidat. Elle est celle d’un parti, d’une idéologie et d’un système. C’est sur ces décombres que nous devons construire. Je gage que tant que les « vieux » nous trainerons dans les pattes, il sera difficile de s’y mettre.

    a+

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