Rentrée littéraire ?

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La rentrée littéraire est elle un passage obligé ? Je suis pris d'une frénésie d'achat de livres. Mes lectures ne sont cependant pas toujours à piocher dans les trésors de la littérature classique. Tout a démarré à la Rochelle lors d'une discussion avec Louis Mexandeau, ancien Ministre des PTT de François Mitterrand, qui me convaniquit sans grand mal qu'il ne peut y avoir de développement d'une idée politique, que si ceux qui la portent connaissent son histoire. Je me suis donc plongé dans son "Histoire du Parti socialiste" avec grand intérêt dès hier soir.

J'ai aussi ramené, dans ma sacoche de congressiste, le tome 2 de 'l'Histoire des Gauches en France",  de Jean Jacques Becker et Gilles Candar. Le tome 1, consacré au 19ème siècle, organisé autour de réflexions thématiques m'avait beaucoup éclairé sur les origines des idées socialistes, communistes, et des mouvements politiques, syndicaux, associatifs et mutualistes qui structurent encore notre société et le camp du progrès. Je soupçonne Michaël Delafosse d'être à l'origine de ce cadeau lors de mon anniversaire: MIchaêl est souvent à l'origine de présents qui poussent à la réflexion et à la connaissance sur l'engagement. J'ai un souvenir particulièrement fort de la lecture d'un de ses cadeaux, la trilogie de Vallès "l'Enfant, le Bachelier, l'Insurgé" qui font vivre à la première personne ces luttes du 1çème siècle dans la ville que j'aime, Paris. En parlant de Michaël, je suis convaincu que, géographe qu'il est, il n'aurait pas détesté "les socialistes et la ville", de Pierre Bourguignon, un petit ouvrage sur la politique de la Ville qui devrait agrémenter un de mes prochains voyages en train…

En parlant de train, quel ne fut pas mon plaisir de pouvoir échanger un peu lors de mon trajet Paris- La Rochelle avec Dominique Wolton. Rencontrer un directeur de recherche au CNRS qui soit accessible, pédago et passioné, c'est loin d'être évident ! J'avais déjà lu avec enthousiasme son "Il faut sauver la Communication", les quelques échanges que nous avons eu sur la mondialisation, la francophonie et l'Afrique m'ont précipités vers son "Autre mondialisation". J'ai également découvert dans les allées de la Fnac Italie 2 le livre de ma camarade Barbara Romagnan, "Du sexe en politique". LA connaissant, je suis sûr de trouver un livre complet, documenté, tout à la fois universitaire et militant. Un futur best seller et à coup sûr, un ouvrage de référence 😉 ! Quelques mètres plus loin, j'emporte les "Paris de Delanoë". Une critique de l'action municipale est toujours utile : soit elle pointe des lacunes qui méritent d'être redressées, soit elle permet de mieux connaître les arguments de son adversaire politique… On verra à la lecture.

Enfin, un roman. "L'égoïste romantique" de Fréderic Beigbeder. Mouais. Autant j'ai bien aimé ses premiers ouvrages, autant, je trouve que l'auteur peine à se renouveler. Il est en phase de séguélaisation à coup sûr. C'est de plus en plus long,  ça reprend des morceaux de ses histoires anciennes et ce n'est pas ça qui fait gagner une élection ! (Salut Robert, bises à Lionel). Pourtant l'homme a le sens de la formule. Mais deux cent pages d'anecdotes et de formules, si cela montre bien la vacuïté des fêtes, des soirées et d'une partie de notre société, je ne suis pas sûr que cela fasse un roman…

Bon ça devrait aller pour le train et le métro. Et avec tout cela, je vais sans doute trouver quelques idées intéressantes pour la gauche qui en a bien besoin. Quand le plus audible pour proposer des perspectives de ruptures, de financement de notre protection sociale et pour s'opposer au gouvernement c'est François Bayrou, on sent que quelque chose ne va pas… Au fait, si des nancéens me lisent, n'oubliez pas de voter pour mon camarade Mathieu Klein dimanche !