La guerre à la Jeunesse continue. Villepin va annoncer le lancement du contrat première embauche (CPE). La logique de ce contrat est celle du SMIC-jeunes de Balladur : moins de droits pour les jeunes salariés. Et là, Villepin met le paquet : généralisation à toutes les entreprises de ce contrat à durée indéterminée, mais résiliable de plein droit par l'employeur durant deux ans.

Deux ans ? C'est à dire qu'après les mois et les années de galères déjà connus par les jeunes salariés vont s'ajouter deux ans où, salarié, on pourra être congédié à la fin du mois. Comment faire des projets ? Partir en vacances l'esprit libre ? Acheter une voiture ? On est prié d'être content ou de fermer nos gueules.

Notre génération en est réduite, depuis qu'elle est en âge de s'engager, à des chantages permanents qui ne nous conduisent plus qu'à négocier sur les droits que nous allons perdre. Si le CPE passe, ce sera le droit à un emploi stable et à l'insertion professionnelle qui reculera un peu plus.

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Tout à l'heure sur ITV, Elisabeth Guigou répondait que la solution au chômage des jeunes résidait sans doute dans la généralisation des stages. Madame la députée, tu as perdu une occasion de te taire pour ne pas dire n'importe quoi. Nous sommes fatigués des stages qui s'enchaînent, sans perspectives et sans salaires. Nous refusons de n'avoir d'autre alternative que le chômage ou la précarité. Si la réponse de la gauche politique se limite à ça, il va bien falloir que nous montrions les dents.

Il va falloir se mobiliser pour assurer l'avenir de nos droits, et plus encore, notre droit à l'avenir.