Les choses prennent forme. Je me mettrai à mon article dès cinquante personnes auront voté. Pour l’instant, c’est l’article (le plus aride pourtant) sur la politique italienne qui est le plus attendu. Si vous l’attendez avec impatience, ou si vous en espérez un autre, il n’y a plus qu’à voter !

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Je suis abasourdi par le silence qui règne autour des déclarations de François Fillon au Monde hier. Face à la crise immobilière US et aux chutes des marchés, quelle est la priorité déclarée du Premier ministre ? Empêcher que les conditions d’accès au crédit ne durcissent…

Alors que notre marché immobilier est surévalué, que les ménages sont dangereusement endettés pour accéder à ce marché et que la crise US montre les risques majeurs de ce type de situation, le gouvernement s’emploie à préserver la bulle, en continuant à encourager l’endettement des ménages. A ceux qui me répondront que l’endettement est nécessaire pour soutenir la demande je n’aurai qu’une réponse : jusqu’à quand va t on mobiliser des caches misère plutôt que de s’attaquer à la principale question, la faiblesse des salaires dans notre pays ?

Il vaut sans doute mieux pour MM. Fillon et Sarkozy offrir des cadeaux fiscaux inconstitutionnels à celles et ceux qui ont eu le bon goût d’acheter un logement pour fêter l’arrivée du Président nouveau.

Au passage, quand j’entends que le gouvernement cherche un dispositif qui ne s’appliquerait plus à toute l’année 2007 mais à partie du 6 mai, je suis pour le moins surpris. Le double argument du Conseil Constitutionnel lié à la non rétroactivité et à l’absence de mécanisme d’incitation à l’accès à la propriété qui ne peut être d’intérêt général dans le cas où la mise en place des aides est postérieure à l’acte d’achat, ce raisonnement qui a conduit à l’inconstitutionnalité du premier dispositif… s’appliquerait de la même façon au premières annonces du gouvernement après la censure partielle.

J’imagine avec délectation les hauts fonctionnaires de Bercy occupés à une gymnastique impossible, compulsant les ouvrages, maniant la calculette, examinant les calendriers, mobilisant toute leur compétence technique en suant à grosse gouttes pour faire face à ce titanesque océan de promesses sarkozyste, armés d’une petite cuiller qui se perce à mesure que l’imprévision et les cadeaux gouvernementaux ne réduisent les marges de manœuvre. J’en rirai presque si ce n’était pas si funeste pour notre pays.