Une fois arrivés, installés, nous fîmes notre première ballade dans les rues enchevêtrées de la ville. Quelques panneaux jaunes (ou des inscriptions sur les murs) indiquent sommairement les grandes directions (« per San Marco », « per Rialto », »All’Accademia », »Piazzale Roma », « Alle Ferovie » sont les plus fréquents). Suivez le conseil que nous donna un vieux militaire gênois sur le vaporetto n°1 : ne faîtes pas « comme les américains » qui, après le séjour n’ont vu qu’une chose de Venise : leur plan !

Bon, pour être honnête, si vous ne connaissez pas du tout la ville, repérez grosso modo votre trajet avant de partir. Mais ne respectez pas scrupleusement votre plan, fiez vous à vos intuitions et perdez vous un peu, c’est la meilleure manière de découvrir la ville. Pour tenir votre destination, appuyez-vous sur les panneaux, repérez-vous avec le soleil sur une direction approximative et redressez un peu à gauche ou à droite au fur et à mesure des virages et des impasses. Une fois que vous avez vu ce que vous aviez à y oir, quittez San Marco et promenez vous. Au fur et à mesure des jours, des itinéraires « repères » apparaîtront tout naturellement. Et au pire, les vénitiens sont toujours prêts à vous aider. Et quand le soleil décline le soir, les Zatterre sont très agréables.

Pour profiter pleinement de Venise dès l’aéroport, rendez-vous au guichet de l’office du tourisme. Si vous avez moins de 29 ans, que vous venez pour un week-end, n’hésitez pas trop longtemps entre les différentes offres et cartes:  optez pour la Rolling Venice Card (4€), qui offre une série de réductions dans toute la ville. D’autres cartes existent pour les plus âgés. Et couplez la immédiatement avec le ticket 3 jours pour les jeunes de l’ACTV (les Vaporetti) pour assurer vos transports dans la ville. Profitez en aussi pour observer les différentes manifestations culturelles en place quand vous viendrez. Le site HelloVenezia en présente un certain nombre.

Le système de transport public par bateau est à la fois performant et agréable: être sur l’eau est toujours plus agréable que sous terre. En revanche, les prix à l’unité sont délirants et rendent tout à fait rentable les cartes. Grosso-modo, 3 types de lignes : les centrales qui parcourent de bout en bout le grand canal et poussent jusqu’au Lido, la bande de terre, d’hôtels et de plages séparant la lagune de la mer, les circulaires, qui font le tour de Venise et les lignes de desserte des îles plus isolées de la lagune. Pour la traditionnelle ballade sur le grand Canal, les lignes 1 (omnibus) et 2 (rapide) vous permettront de découvrir tous les palais. N’hésitez pas à faire la ballade de jour et de nuit, ce sont deux villes différentes que vous verrez.

Tout au long de votre séjour, vous serrez hêlés par de sympathiques gondoliers « Gondola, gondola ! ». Surtout autour de San Marco en fait. A mon avis, c’est tout aussi inutile de faire qu’un tour de calèche à Paris (ça existe ?). Seuls les touristes sont prêts à payer près d’une centaine d’euros pour une ballade de 40 minutes à la queue-leu-leu dans les canaux. Si vous voulez faire un tour sur l’eau avec les Vénitiens, utilisez plutôt un des nombreux « Traghetti » qui traversent le Grand Canal. En effet, seuls trois ponts permettent de traverser l’axe principal de la ville. Des gondoles font donc la traversée d’une rive à l’autre à de nombreux points fixes tout au long du canal. Ils sont généralement indiqués par de petits pontons marqué du sigle « traghetto ». Approchez vous, donnez d’un geste sûr 0,50€ à l’un des deux rameurs, montez sur la gondole, restez debout et écoutez avec bonheur les échanges toujours animés et amusants entre les passagers. Profitez du traghetto pour vous rendre au marché du Rialto ! C’est un moment privilégié de la vie de Venise, à ne pas manquer. Et le soir, les arcades du marchés s’animent aussi autour de petits bars à vins, très sympas.

Bon, je ne vais pas en faire des tonnes sur les musées et les visites, les incontournables sont la Basilique (où la Pala d’oro vaut le détour, visite à 2€), le Palais des Doges et la montée à un des campaniles (si il y a trop de monde à celui de la place San Marco, un petit coup de vaporetto et montez sur celui de San Giorgio Magiore, l’île qui se trouve en face la Piazzetta, le petit côté de la place San Marco). Après, selon les envies, les goûts, Correr, le Palazzo Grassi, Guggenheim, la Ca’ Pesaro et la Ca’ Rezzonico sont les plus intéressants mais ne peuvent tous être faîts. Et on peut y ajouter l’Accademia et la Scuola Grande di San Rocco. Bref, vous ne pourrez pas tout faire, mais ce n’est pas grave, puisque vous reviendrez un jour ! Le billet SM+ permet de visiter Correr, les Doges, la tour de l’horloge, et un musée au choix parmi une liste comprenant certains de ceux que j’ai évoqué. J’ai aussi gardé un excellent souvenir de l’Arsenal. Beaucoup d’infos sur le site des musées publics vénitiens. Ah oui, calez tôt le matin votre visite aux Doges ou réservez si vous ne voulez pas faire une queue d’une heure. Et calez les visites sur la journée la moins ensoleillée de votre séjour !

Murano est à faire. Mais n’y ratez pas l’église ! Et d’une manière générale, passez toujours la porte des églises dès que vous avez le temps de le faire. Des chefs-d’oeuvre sont présents à presque tous les coins de rue.

Le soir, de très nombreux concerts ont lieu, dans les église ou les théâtres. Si vous avez un peu de chance, passez à la Fenice le matin à partir de 10H pour vous renseigner sur le programme. Nous avons ainsi pu assister pour une dizaine d’euros à deux symphonies de Beethoven et une autre oeuvre que je n’ai pas retenu par un bel orchestre classique. Nous n’étions pas bien placés pour regarder le spectacle, mais la contemplation de la salle était un tel bonheur en soi !

A bientôt pour la suite ?